Perception des lieux chez les écrivains français du XXe siècle et didactique de la littérature de voyage en classe de FLE
Palavras-chave:
lieu, espace, littérature de voyage, didactiqueResumo
L’espace fournit un terrain de circulation aux voyageurs mais propose plutôt un “champ de création” pour les écrivains-voyageurs. Ces derniers, en ajoutant consciemment ou inconsciemment leur manière d’appréhension, incarnent “l’espace référentiel” qu’ils ont visité en un “lieu textuel” et illustrent cet espace “à leurs yeux” sous forme littéraire. Le contraste entre la réalité et l’“effet de réel” ainsi que la différenciation entre écrivains nous offriront l’intérêt d’analyser la perception de la ville visitée des écrivains au niveau de la langue, de la littérature et de la géographie. Dans leur perception et interprétation, un espace “exotique” avec le croisement des cultures pourra évoquer chez les écrivains un autre lieu, c’est-à-dire une coexistence ainsi qu’une opposition entre “l’ici” et “un ailleurs orienté”, termes mentionnés par J.-P. Goldenstein (1999: 106). En nous servant également de la théorie de R. Bourneuf (1970) et de G. Cogez (2004), nous nous interrogerons : comment les écrivains-voyageurs perçoivent-ils un lieu et de quelle manière l’effet de réel se manifeste-il dans leur perception? Quelle évocation est-elle établie entre plusieurs espaces décrits? En choisissant les romans de Pierre Loti, Victor Segalen et Marguerite Duras, nous regarderons aussi au niveau didactique la manière d’exploiter ces extraits géo-littéraires dans un cours de FLE pour l’étude du lieu chez les apprenants de langue.