Désancrages Géographiques et Littéraires dans l’Archipel Caribéen

Autores

  • Audrey Debibakas Université de Guyane

DOI:

https://doi.org/10.21747/21832242/litcomp40a6

Palavras-chave:

Archipélité, géographie littéraire, désancrages, invisible de la mémoire

Resumo

L’archipel géographique comme l’archipel littéraire apparaissent comme le résultat d’une géographie malléable et/ou d’une écriture sans limite. L’espace dessiné et l’œuvre sont en perpétuelle construction. L’archipélité géographique mais aussi littéraire est, dans cette étude, à percevoir comme une façon de retrouver et rassembler les morceaux d’histoires, de mémoires. La Traite est proprement un “parler indicible” et ne donne lieu à aucun récit. C’est donc sur ce fond d’absence de mythe et d’épopées que s’inscrivent les œuvres du corpus. Elles tentent de retranscrire également la dimension lacunaire fragmentée, mettant en avant une pensée du vide, de l’absence, de l’indicible et de l’ineffable. Le “non-monde” initial laisse la place à l’émergence d’un nouveau lieu narratif. Il s’agit d’une dématérialisation du lieu géographique dans l’espace narratif. Le lien archipélique retranscrit l’indicible et l’invisible des mémoires et des histoires oubliées par l’acte d’écriture.  Non contente d’en décrire la vacance, les romans transforment la béance géographique, historique et mémorielle en atout littéraire et poétique. Ce qui était une carence pourrait s’avérer aujourd’hui un atout pour la pensée et, paradoxalement pour la création littéraire.

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Publicado

2019-07-05

Como Citar

Debibakas, A. (2019). Désancrages Géographiques et Littéraires dans l’Archipel Caribéen. Cadernos De Literatura Comparada, (40), 139–160. https://doi.org/10.21747/21832242/litcomp40a6